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Délire d'un gars dingue!
12 octobre 2006

Lettre à Laurent

Très cher Laurent,



Eh bien... cela faisait un petit temps déjà que j'avais envie d'écrire : une lettre, une nouvelle, un roman, un scénario, un essai ou alors une autre pièce de théâtre. Mais comme je suis désormais littérairement très fainéant, j'ai décidé de rédiger une petite lettre, qui ne m'engage pas trop, à une personne insignifiante (en l'occurrence, toi).

Hi ! hi ! hi ! Aurais-je envie d'ajouter ! Mais il n'est plus temps de rire, mon petit Laurent !!!! Comme le déclarait dernièrement Heidegger : « Ich fruü much tij vrijdag, acht ! geboren stillplatz neuen kölnen aber mein friendin ist eine kleine mächen von Hamburg...“
Nous connaissons tous la réponse de Gilles Deleuze: « La finitude anti-oedipienne d'un pourparlers empiriste et subjectiviste dans une optique foucaldo-kantienne, via la schisanalyse sacher-masochienne (c'est-à-dire masochiste du point de vue des machines désirantes et des corps sans organes) – car tout compte fait, si nous considérons la matière comme surface parcourue de flux, nommée corps sans organes sous l'aspect nietzschéo-bergsonien, nous savons tout ! »

A – La question demeure quant à savoir :
a) Le désir est-il obstacle d'intensité ou au contraire flux extensif ? Ou bien, tout à l'opposé, un obstacle extensif ou au contraire flux intensif ?

Nous devrions, il est certain d'un point de vue pédagogique, distingué en plusieurs points ces deux ou quatre questions. Nous n'en ferons rien. Il est toujours absurde de poser des limites, tout comme si nous voulions distinguer comme deux pôles la perception mélonienne de l'instant de la perception méloniste de l'éternité. (Je te renvoie à une lettre de 2001).
L'idée vient après, pour former la matière. Ceci s'applique à la première partie de mon œuvre, qui n'était, jadis, que surface où venaient s'inscrire des pensées a posteriori. On peut appeler cela spontanéité, le problème est que l'on risque de confondre cette non-conscience primordiale avec la liberté kantienne. Or, il n'en est rien : tu l'auras compris. Quand j'écrivais Penknife, (à l'origine intitulé « J'ai une tante qui s'appelle Béa), je ne savais pas vraiment où j'allais – un homme tue par nécessité. Ce meurtrier est une victime d'une nécessité extérieure. La suite de Penknife (Penknife II) ne pouvait plus se fonder sur cet aveuglement... il avait un antécédent. Par contre, la pensée ne primait pas... ce n'est que deux ans plus tard, après avoir lu « La Généalogie de la Morale », de Nietzsche, que j'ai réalisé que mes deux tomes de Penknife étaient l'histoire de la foi et de la religion. Oui, monsieur !!! Je n'avais même pas dix-huit ans que je faisais du Nietzsche sans le savoir ! On peut nommer cela une inconscience créatrice...
Réponse à la question posée en A (a) : Le désir est, a priori, un flux intensif.
Nous verrons en B (a) qu'il n'en est pas vraiment ainsi.
b) Quel est le pont entre désir et plaisir ; ou ce pont existe-t-il ; si oui, comment articuler plaisir avec les notions d'extension et d'intensité, d'obstacle et de flux ? Cette articulation est-elle possible ?

1° Définitions
Qu'en est-il du désir ? Il nous faudra l'envisager sous le double point de vue schizanalytique et psychologique. Quand Deleuze dit des machines désirantes qu'elles tournent à vide, il entend par là (lui et Félix Guattari, évidemment) une impossibilité de concrétisation du désir. Le désir resterait en quelque sorte piégé dans l'abstraction bucco-anale – abstraction, donc incapacité de se fixer dans une identité de type A=A (Fichte) ou un but (A --) B). Que l'on ne se méprenne pas !!! Ce n'est ni le désir ni la machine ni la machine désirante qui sont abstractions : tous se fondent sur l'illusion. La machine désirante est en devenir abstractif !

Quant au plaisir, il est presque l'inverse du désir : il est une illusion efficiente. Il est l'information de la surface, de la matière. Il est une donnée éphémère. Restons-en là pour la définition du plaisir qui se précisera dans la suite de l'exposé. Je rappelle que ces définitions tracent une limite possible de compréhension.

L'extension – J'aimerais te renvoyer à la lecture de La Pensée et le Mouvant, de Bergson. Mais la notion me semble plus aisée à comprendre dans mon fameux essai sur la quantité en mathématique « L'instance Je dans la logique contemporaine dans son opposition à la mathématique des flux et du calcul infinitésimal chez Leibniz » . La difficulté vient dans l'articulation entre mouvement exponentielle et l'extension – deux quantités ou même quantité de quantité à deux unités différentes sont parfois difficiles à assimiler. Pour ce faire, replaçons la notion d'extension dans les équations de thermodynamique : Ec – A(dyn) = Mvt + t/d + t'/d' + ... + tn/dn
(Nous verrons plus loin les problèmes que pose une définition de l'extension à partir de dérivées).
L'extension doit être, ultimement, ramenée à la conscience première. Nous trouvons un pont entre extension et conscience. Ce pont est-il celui-là même qu'il nous faut emprunter pour rejoindre la notion d'intention ? La conscience ne peut évidemment n'être qu'un pont sur un pont, ou un pont juxtaposé. La question se posera quant à savoir si nous avons affaire à des ponts parallèles ou superposés. La superposition implique des points communs concrets... le parallélisme est plus lâche.

L'intention. Pour bien définir l'intention, nous devrons emprunter un de ces ponts. Il est tout de même remarquable de voir qu'une définition de cette notion ne peut être purement théorique. Effectivement, nous devrons faire entrer dans cette explication une situation concrète du désir (défini a priori comme flux intensif).

L'obstacle est comme la plaque sensible photographique. (Pour être juste, il faudrait dire que la plaque sensible photographique n'est qu'un exemple parmi tant d'autres d'obstacles). L'obstacle ne se peut définir qu'à l'aide d'exemples : l'obstacle est par nature une affaire concrète.

Le flux – n'est pas définissable non plus. Comme la notion précédente, il se définit par opposition à... « On ne se baigne jamais dans le même fleuve » disait Machin (Parménide ou l'autre, je ne sais plus).

2° Articulations
Pour répondre à la question principale de ce point, il nous faut étudier les modes d'articulation de l'intension et de l'extension ; ah ! ah ! d'une part ; et de l'obstacle et du flux. Pour le flux et l'obstacle, l'articulation est aisée puisque l'un ne se définit pas sans l'autre. L'obstacle est obstacle à un flux ; tout comme le flux est l'obstacle imposé à l'obstacle lui-même. Entre le désir et le plaisir, l'articulation semble aisée : on s'imagine que tout désir est désir d'un plaisir. Retournons pourtant la formule, nous constatons que tout plaisir n'est pas la résultante d'un désir assouvi. Une bonne surprise n'appelle aucun désir primordial. D'autres part, certains désirs sont inassouvissables et n'appellent pas de plaisir.
Est-ce à dire qu'il n'y a pas d'articulation absolue du plaisir et du désir. Pas vraiment. Nous devons être ramené à un niveau plus abstrait et théorique.
(Entre-temps, nous nous sommes vus à Liège)
Maintenant, pour savoir comment articuler le plaisir avec les notions d'intension et d'extension ; et d'obstacle et de flux, nous devons également tenter l'articulation entre l'intension et l'extension... Et c'est là que le bât blesse, si je puis ainsi m'exprimer. L'articulation n'existe pas. Conclusion hâtive : s'il n'y a pas d'articulation entre l'intension et l'extension possible, on ne saurait, par parallélisme, articuler le plaisir avec ces deux notions. Mais comme je le signalais, cette conclusion est hâtive. Rien n'est plus aisé – puisque tout se ramène à l'équation F (entendue comme intension) = M (extension) X A (extension/intension). On remarquera ainsi que Intension = Extension2/Intension. Donc Intension = Extension... Ce qui ne signifie pas que intension et extension soient deux concepts identiques, mais que l'identité des concepts est en fait une communauté d'unités !!! C'est cette communauté d'unité qui doit être le point d'articulation entre l'intensité (intension) et l'extension. Le reste n'est que chimère.
Du coup : le plaisir, s'il est articulable à l'intension, est articulable à l'extension et vice-versa... Le tout est de trouver la formule scientifique (mathématique) ou conceptive qui connecte le plaisir à l'une et une seule de ces notions (l'intension trouvée, nous trouvons du coup l'extension... mais à noter que l'extension, comme nous le verrons, ne peut être déduit directement du plaisir, l'extension apparaît comme une dérivée).
La psychanalyse est le terrain d'où surgit le lien plaisir/intension. Car Inconscient = Intention/Intension + Plaisir/Désir. Le tout est évidemment d'isoler le plaisir : Plaisir = (désir) X (Inconscient – Intention/Intension). Du coup : Plaisir = (désir) X (Inconscient – Intention/F) et nous savons que F = M.A., donc Plaisir = (désir) X (Inconscient – Intention/Extension2/Intension)... Plaisir = (Désir) X (Inconscient – Intention.Intension/Extension).
En isolant l'extension, nous obtenons : Extension = - Intention.Intension/ (Plaisir/Désir) – Inconscient.

3° Le pont entre Plaisir et Désir

Ce pont existe bel et bien : il est d'ordre physico-psychanalytique – Cette découverte permet en fait de ramener l'ensemble des sciences humaines aux sciences dures. Ce qui jusqu'à présent n'avait jamais été prouvé. Conclusion : Les lois de la pensée humaine sont inscrites en filigranes dans les lois de la Nature. Ce qui donne, évidemment, raison à Merleau-Ponty et Husserl. Et nous remarquons l'aspect révolutionnaire et scandaleux de la preuve effectuée : celle-ci est centrée, non pas arbitrairement, sur l'étude du plaisir et du désir. Les lois de Newton perdent leur degré d'abstraction, et décrivent essentiellement la réalité, que celle-ci soit spirituelle ou matérielle, humaine ou naturelle. Sans le petit coup de pouce de la psychanalyse, une telle découverte n'aurait pu voir le jour. Merci Freud.

B) Tout cela est bien beau ! Mais vrai ?a) Deux réfutations de la Doctrine Hailstonienne et ses réponses.
1° Première réfutation : Le désir n'est pas toujours un flux intensif...

2° Deuxième réfutation : Comment effectuer le passage entre la physique et la psychanalyse sans faire faute méthodologique. Et d'autre part, l'identité des concepts a bien été dite simple communauté d'unité.

3° Réponses conjuguées aux deux réfutations : La géométrie deleuzienne.Bleus_sur_noirs_II

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Commentaires
M
Je pense savoir kik C...
M
Bonjour gothance,<br /> Question: qui es-tu?
G
Mike? Je comprends mieux maintenant.<br /> Dans ce cas, je te remercie pour ce "bon délire".
M
Qui a dit que je cherchais à être crédible?
G
Paris9dépression ? I'll fuck you ? Comment veux tu encore être crédible ? Tu manques donc à ce point de confiance en toi pour écrire tout cela?<br /> <br /> Bonne chance
Délire d'un gars dingue!
  • Né le 29 mars 478, philosophe, magicien, professeur (émérite) de Conneries à l'Université de Stembert, échappé de l'asile de Cointe depuis le 6 mars 2006. Innoffensif. Il surnomme les barbus: "Barbus" et les vieux barbus: "Vieux Barbus"...
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