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Délire d'un gars dingue!
10 octobre 2006

Lettre à Gregou (2e partie)

Très cher Grégory,

Comme promis, voici la suite de mon explication pour savoir comment démasquer Mike. Nous avons vu précédemment que la question d'identité dépendait du plan à partir duquel on jetait son regard.

B - Les Plans

« Tout plan naît et meurt de causes naturelles », disait Anasthase Chimère. Mais qu’est-ce que la Nature ? Qu’est-ce qui dans la Nature est tel qu’il lui permet d’engendrer des plans ? J’ai consacré tout un chapitre de mon livre[1] à ce sujet. Il est donc inutile que j’y revienne en profondeur, une rapide synthèse comparée fera l’affaire.

La Nature est une simple combinaison binaire de type 210.000.001 (j’insiste sur le 1 qui termine l’exposant). En vérité, elle apparaît comme une combinaison d’ensembles de données : chaque ensemble possède un certain nombre de données qui se réunissent ou se séparent, créant de la sorte un état de tiédeur (de stérilité) lorsque l’ensemble atteint une sorte d’équilibre (c’est-à-dire lorsque la création compartiment est nulle) ou un état de chaleur/froideur proportionnelle selon l’ensemble de données situées dans deux ou plusieurs compartiments.

De cette combinaison d’ensembles stériles et d’ensembles féconds surgissent les plans proprement dits. Les plans se définissent tant par les points de vue qui y glissent que par les recoupements qu’ils effectuent avec d’autres plans… car les plans ne sont pas parallèles. A l’exception d’un seul plan qui, paradoxalement, ne recoupe les autres plans que par translation.

On me dira que si tous les plans se recoupent, il est impossible de créer un plan qui ne touchent aucun d’eux… géométrie euclidienne enfantine ! Il faut pourtant postuler l’existence d’un tel plan, même si cela va à l’encontre de la géométrie et du sens commun : il y a un plan qui est parallèle aux autres plans ; un plan dont le parallélisme universel est nécessaire d’une part et de degré variable, d’autre part. Je vois déjà les mathématiciens se gausser de mon postulat : on est parallèle ou on ne l’est pas ! Ou alors, il ne s’agit pas d’un plan, mais d’un volume… Non, non et non ! Il s’agit d’un plan : le plan du Virtuel ! Ce plan est donc fictif : il est parallèle à tous dans la mesure où il sert à accueillir les images des autres plans, sans qu’un recoupement ne soit nécessaire… (où le recoupement est impossible). Le plan du Virtuel est en fait une sorte de mirage, dont l’existence en tant que phénomène physique est bien réelle, mais qui ne contient aucun OBJET (je préférerais dire : « chose », pour des raisons philosophiques). C’est un plan d’une grande richesse, puisqu’il contient toutes les images inscrites sur tous les plans ; mais en même temps, ce plan n’en contient que les images. Ce ne sont donc que des images d’images, des mirages…

En ce sens, il est assez proche du Plan des Possibilités, à une exception : c’est que les possibilités recoupent le plan du réel. (Je m’aperçois soudain que ce que j’écris a du sens)

Imaginons le plan où nous, individus concrets, palpables, nous mouvons. Imaginons que nous nous projetons sur un autre plan… comme un reflet qui imprègnerait de façon permanente son miroir.

C – Le théorème de Diorgucci

Le théorème de Diorgucci est un théorème assez connu pour les sybloggistes purs et durs. Il consiste à énoncer l’authenticité du reflet de Narcisse. Pour les Diorguccistes radicaux, le théorème renferme une vérité encore plus profonde : Narcisse n’est qu’une occasion pour l’existence de son reflet, c’est-à-dire que seul le reflet possède une valeur intrinsèque. Narcisse pourrait donc s’effacer et donner une place privilégiée à son image. Certains théoriciens ont nommé cela : l’athéisme diorgucciens ou narcissiste, une pensée qui se passe de tout fondement, qui déplore les passions des origines, de la passion créationniste.

diorguccistes (photo: diorguccistes en action - "Je ne me la pète pas!")

Les diorguccistes sont des individus concrets qui décident de ramener toutes les images du plan du réel sur le plan du virtuel : photographies, skyblogs, gloriole virtuelle, mode etc. Leur plan du Virtuel se caractérise par une sorte de valorisation de l’éphémère comme permanence de l’être. Tel Dorian Gray, ils veulent permuter les ensembles des plans : ils se déplacent sur le plan du Virtuel, pour garder l’assurance d’une éternelle jeunesse. Ils ne sont pas la personne devant l’appareil du photographe, ils ne sont pas la personne devant l’écran de leur ordinateur, ils sont le portrait, ils sont leur blog. Doù une passion pour la mode qui réalise le paradoxe d’une permanence éphémère : la mode… On cite les noms de grands couturiers, les grandes marques etc. La Marque garantit la permanence d’objets qui ne cessent de changer avec le temps : la Marque reste, mais pas les objets. La fascination pour les marques est l’expression la plus directe du théorème de Diorgucci : la marque, c’est ce qui est laissé par une chose, c’est l’image de la chose (au sens philosophique) ; le diorgucciste se fiche bien de savoir qui est Ralph Lauren, ce qui importe c’est qu’il appose sa griffe. Le plus authentique n’est donc pas l’origine, mais l’objet ; non pas Narcisse mais son reflet.

(à suivre)

D – Le théorème de Mike

Nous verrons que le théorème de Mike est l’inverse du théorème de Diorgucci.

[1] « Des diverses éléments marselliques pour une combinaison wandéenne », in Septentrius Septentriorum, éd. Les Neurasthéniques Associés (coll. dir. par V.B)


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Commentaires
M
boh! moi, la science!
W
...cette façon d'agir. Tu ne peux quand même pas occulter une théorie sous prétexte que tu n'es pas d'accord avec les conclusions présentées !!<br /> (oui, je suis en cours, et alors ?)
M
Non, non, je n'oublie absolument pas Palamède Bernardin! Tu le sais très bien: je ne suis pas du tout d'accord avec les conclusions qu'ils tirent de ses hypothèses.
W
cher Mike,<br /> encore une fois, ton exposé omet - involontairement je l'espère - l'apport de Palamède Bernardin à l'atomistique des fractales non aléatoires... cela devient vraiment pénible, cet oubli récurrent. mes vacances approchent, j'essaierai de t'en faire un court rappel, même si je ne suis pas aussi pédagogue que toi pour expliciter des abstractions complexes.
K
Pour Grég.<br /> "Et Dieu, pour se venger des hommes, à envoyé sur terre les mathématiciens"....
Délire d'un gars dingue!
  • Né le 29 mars 478, philosophe, magicien, professeur (émérite) de Conneries à l'Université de Stembert, échappé de l'asile de Cointe depuis le 6 mars 2006. Innoffensif. Il surnomme les barbus: "Barbus" et les vieux barbus: "Vieux Barbus"...
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